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Xstoire au Séchoir, une exposition et plus si affinité
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- 01 Mars 2022
- 5 min
Le Séchoir, c’est l’histoire d’une rencontre entre l’art et l’industrie, entre les entrepreneurs et les créatifs. Zoom sur l’exposition Xstoire, accessible jusqu’au 20 mars.

La dernière exposition du Séchoir met en exergue les liens unissant l’art et la sexualité. Elle permet aux artistes de témoigner sans far des mœurs intimes de leur époque.
15 œuvres jalonnent cette curation de Mathieu Stahl. Au fil du parcours, les artistes interrogent notre rapport à la sexualité, à l’ère aseptisée d’une épidémie qui n’en finit plus de transformer nos habitudes.
« Décembre 2021. On sort masqué, on essaie de maîtriser le virus, on se maintient à distance et on en perdrait presque le goût de l’autre, du toucher, du baiser avec la langue. Alors on décide d’utiliser une autre langue, celle des mots, écrits ou dessinés (…) »
extrait du livret d’exposition Xstoires, 2022
Un voyage initiatique du spirituel au charnel
Qu’elles soient suggestives ou explicites, les artistes nous racontent « (…) des histoires vécues, fantasmées ou désirées » mais explorent également nos croyances et notre spiritualité. C’est le cas de Marie Donois-Steib avec sa sculpture Freyja, un autel votif dédié à la déesse de l’amour.
« En temps de confinement, une prière quotidienne à Freyja permet aux couples de réussir à se supporter et aux célibataires de faire des rêves érotiques qui leur feront paraître les jours et les nuits plus courts. »
Marie Donois-Steib, livret d’exposition Xstoires, 2022

Tout autour de l’installation, des témoignages bien plus explicites transforment l’exposition en une véritable balade initiatique. En face de l’entrée, une proposition vidéo de Sandrine Stahl accompagnée d’un photo collage numérique, À découper selon les pointillés. Si, à la vue de ce dernier, on reconnait avec plaisir la patte de l’artiste Mulhousienne, on se laisse volontiers surprendre par les images animées qui l’accompagnent. Comme captivé par le film qui défile, on y découvre le corps d’une femme inconnu.
Aux extrêmes opposés, l’un de nos coups de cœur, dont le titre parle de lui-même : À l’ombre des jeunes filles en fleurs de Mattalabass.
Le désir, quoi qu’il en coûte ?
Le plaisir dans la désolation : une thématique d’actualité que soulèvent Jean-Paul Fermet et Nathalie Faton grâce à trois clichés grand format. Les deux artistes forment le collectif Zone 17 :
« Notre univers oscille entre urbex et fétichisme dans lequel la femme est mise en avant telle une héroïne qui survit dans un environnement austère où l’humain doit forcément être un combattant. »
extrait du livret d’exposition Xstoires, 2022
À l’heure où notre quotidien est tantôt chamboulé par une pandémie mondiale, tantôt par l’émergence d’un nouveau conflit européen majeur, la démarche artistique de Zone 17 raisonne d’une façon toute particulière dans nos esprits : notre bonheur, qu’il soit ou non charnel, parviendra-t-il lui aussi à résister à ces chamboulements sociétaux et idéologiques ? Quel place pour le plaisir dans » le monde d’après » ?

Que l’engagement soit guerrier ou financier, le plaisir n’a pas de prix et certains font du désir un business florissant. C’est la thématique explorée par Gaëlle Axel Brun avec La collection de robert_l0ve :
« Cette installation est un hommage tendre au business de la culotte sale. Elle reconstitue la collection fictive d’un certain robert_l0ve, grand amateur de lingerie portée, qu’il se procure sur des sites spécialisés. (…) Ces sous-vêtements sont tous de seconde-main et les dessins ont été réalisés d’après des photos de vendeuses trouvées sur un fameux site de culottes sales. »
extrait du livret d’exposition Xstoires, Gaëlle Axel Brun, 2022
Les dessins sont fait au feutre directement sur le tissus. Une vingtaine de pièces sont ainsi suspendues sur une corde à linge au travers de la salle d’exposition.
Une exposition audacieuse pour un public averti… Ou non !